En 2008, pendant quelques mois, j’ai eu un agent italien. Il s’appelait Alberto et son but dans la vie était de pécho et de venir à la fashion week à Paris. On s’est d’ailleurs rencontré un soir enfumé au Paris Paris. Basé à Milan, il m’a booké une poignée de fois à Rome dans un club étriqué mais génial, dont j’ai totalement oublié le nom et l’adresse. J’y ai repensé ces jours-ci en préparant un déplacement à Rome prévu dans quelques semaines. Le personnage le plus italien de cette courte anecdote n’est pas Alberto mais le jeune promoteur du club, qui, chargé de me ramener à l’aéroport le lendemain de mon dj set, s’est pointé en retard sur un petit scooter 50cm3.
Mon pilote, téléphone à la main, prêt à siffler les filles, faire des pauses pour acheter des clopes, monter sur le trottoir à chaque feu rouge, n’a pas sourcillé quand je lui ai pointé du doigt ma valise et le fait évident que je fasse deux fois sa taille. C’était parti pour une ride chaotique, valise entre ses genoux, moi comme un Depardieu accroché à un Pierre Richard, ou un Gru cramponné à son Minion. Vrrrr vrrrr à toute vitesse dans les rues de Rome pour rejoindre une gare où un train direct pourrait m’emmener jusqu’aux terminaux.
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