J’ai recommencé ce post plusieurs fois, car parfois je n’ai pas grand chose à raconter. Je suis rentré de vacances et je profite d’un été studieux côté travail, période chérie où la liberté s’achète en pause café glacé d’une petite demi-heure dérobée entre la rédaction de deux articles. Mais sorti de la “food” qui berce mon quotidien, le reste de mon jus créatif passe en vague.

Ces vagues, parfois montantes créant un embouteillage dans mes notes, retombent ensuite dans un void dénué d’énergie et de découverte. Et puis j’ai vu cette —au demeurant assez mauvaise— vidéo d’Andrew Rea où il rate six fois de suite ses cacio e pepe, blâmant d’abord le fromage, puis la température, puis clairement la lune, les dieux grecs et les mathématiques. Mais au final, empruntant une technique très peu traditionnelle consistant à émulsionner le fromage au blender avec l’eau de cuisson des pâtes, il revisite avec réussite le classique italien. Tirée par les cheveux certes, mais la réponse à mes creux est sans doute similaire : il me suffit de prendre un raccourci à ma façon, chemin de traverse où je vogue à l’aise et à vu.

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